Controverse autour de son rôle de toxicomane enceinte de son frère dans «STAT»: «J’ai embarqué dans ce projet-là sans trop savoir ce qui allait arriver», raconte la comédienne Bénédicte Décary


En décrochant le rôle d’Ève Lemieux dans la quotidienne STAT, Bénédicte Décary était loin de se douter qu’elle porterait l’intrigue la plus controversée de la série. «Je ne pensais pas avoir à aller creuser aussi loin», confirme la comédienne. 

L’histoire a fait grand bruit lors de sa diffusion, en septembre dernier: l’urgence de l’hôpital Saint-Vincent – où est campé l’univers de STAT – a accueilli une victime collatérale d’un attentat visant le docteur Philippe Dupéré (Patrick Labbé), soit une femme toxicomane enceinte et mère d’une fillette malentendante de 8 ans.

Les télévores allaient apprendre à connaître cette Ève Lemieux, une femme troublée aimant pimenter sa vie sexuelle en y incorporant des drogues dures, s’adonnant à ce qui est communément appelé le chemsex. Après quelques semaines, on a finalement appris que sa fille Charlie (Laurence Legault) est en fait le fruit d’une nuit de débauche où elle a, sans le savoir, eu une relation sexuelle complète avec son frère (David Laurin).

«J’ai embarqué dans ce projet-là sans trop savoir ce qui allait arriver; sur STAT, on reçoit les scénarios une semaine seulement à l’avance, alors j’ignorais quelle tournure tout ça allait prendre», confie Bénédicte Décary en entretien au Journal.

«Mais moi, j’aime travailler avec des partitions difficiles, qui me forcent à creuser et me permettent d’aller le plus loin possible. Il fallait qu’on croie réellement au personnage. Ça a été tout un défi et je ne m’attendais pas à ce que ça suscite autant de réactions. J’ai reçu des tonnes de commentaires positifs, autant du public que de collègues comédiens. Ça m’a fait chaud au cœur», poursuit-elle.

Triste réalité

Et si certains spectateurs ont indiqué avoir trouvé cette prémisse un tantinet trop rocambolesque, la comédienne, elle, est d’avis contraire. Cette intrigue a touché à un sujet brûlant d’actualité, soit l’utilisation de drogues dures dans le cadre d’ébats amoureux.

«L’autrice [Marie-Andrée Labbé] a des conseillers en milieu hospitalier et ce qui se passe dans nos hôpitaux est souvent beaucoup plus incroyable et farfelu que les intrigues qu’elle écrit. Le chemsex, c’est un mouvement qui grandit à un vitesse inquiétante; certains réseaux de santé sont mis sur pied exclusivement pour le traiter. Je trouve qu’on a abordé la question de manière assez soft», plaide-t-elle.

Un éventuel retour?

Aux dernières nouvelles, Ève Lemieux semblait s’être prise en main, tentant d’enrôler sa fillette dans un traitement expérimental pouvant l’aider à surmonter le syndrome d’Usher qu’on lui a diagnostiqué, condition entraînant la perte graduelle de la vision.

Questionnée à savoir si son personnage pourrait repousser la porte de l’hôpital Saint-Vincent, Bénédicte Décary ne peut ni confirmer ni infirmer un éventuel retour d’Ève Lemieux. Elle avoue tout de même avoir été surprise – et un peu déçue – du décès de Philippe Dupéré, psychiatre ayant accepté de venir en aide à la petite Charlie.

«Je pensais pouvoir développer quelque chose avec le personnage de Patrick Labbé. Mais je suis contente qu’on ait pu tourner de belles scènes d’émotion ensemble», dit-elle.



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