
«Il n’y a que deux sexes: masculin et féminin.»
«Un homme ne peut pas être enceint.»
Est-ce que ces deux affirmations vous choquent?
Allez-vous vous plaindre au Conseil de presse? Allez-vous appeler la Fédération professionnelle des journalistes du Québec pour dénoncer une «faute professionnelle»?
Je m’en fiche.
Je ne reconnais pas la juridiction du premier. Et je ne suis pas membre de la deuxième.
Mais au Canada, en 2025, simplement rappeler la vérité biologique que le sexe est binaire peut vous coûter cher. Et le simple fait d’aimer JK Rowling, l’auteure de Harry Potter, peut vous valoir des problèmes.
Menace à la liberté d’expression
Il y a une histoire incroyable qui s’est passée au Canada la semaine dernière et je ne comprends pas pourquoi aucun média francophone n’en a parlé.
Le comité de discipline de l’Ordre des infirmières de la Colombie-Britannique a déclaré Amy Hamm, une infirmière de la région de Vancouver, coupable de faute professionnelle «pour des déclarations sur la sexualité et le genre dans différents articles et dans un balado».
Tout ça a commencé en septembre 2020, quand Amy Hamm a payé de sa poche pour un panneau d’affichage sur lequel on pouvait lire «J’♥ J.K. Rowling». L’auteure de Harry Potter a défendu à plusieurs reprises le fait que des espaces réservés aux femmes (des prisons, des événements sportifs, des toilettes ou des vestiaires) devaient être réservés aux femmes biologiques et ne pas accepter les femmes transgenres.
Après une plainte, le panneau a été retiré. Dans plusieurs déclarations par la suite, Mme Hamm a maintenu ses propos: il faut préserver les endroits réservés aux femmes biologiques. Et c’est à ce moment-là qu’une militante a porté plainte contre Mme Hamm, pour qu’elle ne puisse plus jamais exercer son métier d’infirmière.
Lundi à QUB, au 99,5FM, j’ai organisé un débat à ce sujet entre une féministe et un militant LGBTQ+. Ça faisait deux secondes que le débat était commencé, et déjà le militant traitait de «transphobe» quiconque affirmait que le sexe est binaire.
Je commence à en avoir marre que tous ceux et celles qui rappellent des vérités biologiques (il n’existe que des gamètes masculins et des gamètes féminins, il n’y a pas de troisième possibilité) se fassent traiter de transphobes. On peut tout à fait reconnaître les droits des personnes transgenres ET s’inquiéter des dangers pour les droits des femmes.
Si on se moque des gens qui nient la réalité des changements climatiques, qu’on se moque des gens qui nient que la Terre est ronde, on a parfaitement le droit de se moquer des gens qui nient la réalité binaire du sexe.
La terre est ronde
Dans un texte cinglant publié dans le National Post, Amy Hamm a écrit: «Ma conscience ne me permet pas de mentir ni de me rétracter face à l’idéologie du genre. Punissez-moi plus durement, si vous le devez. La vérité finit toujours par triompher.»
La sanction contre Amy Hamm devrait tous nous inquiéter.
Ce n’est pas vrai qu’en 2025 on va accepter de se faire traiter de tous les noms, simplement pour avoir dit que l’eau est mouillée.
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