Retour sur ses 25 ans de carrière : «Chacun dans son espace», l’album qui a sauvé la carrière de Vincent Vallières


Vincent Vallières célèbre cette année ses 25 ans de carrière. Un exploit qu’il attribue notamment au succès de son troisième album, Chacun dans son espace (2003), avec lequel il a réussi à s’affirmer et à s’imposer dans les radios commerciales, alors qu’il sentait que sa carrière battait de l’aile.  

«C’est un album particulier pour moi parce que c’est vraiment là que j’ai trouvé ma façon de faire, ma signature, mon public. J’avais déjà fait deux albums. Ma carrière était un peu sur la ligne parce que mon deuxième disque n’a pas super bien fonctionné. Jusqu’à quel point mon producteur de disques allait être patient avec moi…», a-t-il confié à l’Agence QMI.


ART-VINCENT-VALLIERES


PHOTO FOURNIE PAR TÉLÉ-QUÉBEC

«Je sentais, même si j’avais 24 ans, que c’était quand même un peu le disque de la dernière chance», a-t-il avoué.

«Quand la chanson Le temps passe est sortie, ça a été un assez grand succès radio. C’est un succès radio qui m’a permis de trouver mon public aussi. C’est comme si je voyais ça d’une semaine à l’autre prendre forme. Ça a vraiment été un point tournant», a poursuivi l’auteur-compositeur-interprète, qui sortira en mai une compilation regroupant ses tubes du dernier quart de siècle.

Vincent Vallières revisitera également ses 25 ans de carrière ce samedi dans un documentaire, réalisé à la façon d’un road movie par Sébastien Diaz, présenté sur les ondes de Télé-Québec.

Vallières : Au travers de la route  

La route de l’auteur-compositeur-interprète débute au séminaire de Sherbrooke, là où la musique a posé ses premières bases en lui, mais aussi là où il a donné ses premiers concerts. Elle se poursuit ensuite à travers le Québec, passant par la Côte-Nord, Maliotenam, l’Estrie, l’Outaouais et Montréal.


ART-VINCENT-VALLIERES


PHOTO FOURNIE PAR TÉLÉ-QUÉBEC

Au fil des paysages, on y retrouve plusieurs grands succès qui ont pavé la voie de Vincent Vallières, dont Homme de rien, Le temps passe et Café Lézard, mais aussi d’autres pièces comme La somme, À hauteur d’homme et Asbestos, qui servent bien la trame narrative du film, notamment quand il est question des grèves auxquelles ont pris part ses grands-parents.

«J’aimais l’idée de retourner à mes racines, de parler des luttes sociales qu’ont menées mes grands-parents, de l’impact que ç’a eu dans mon cheminement, de retourner dans des moments clés de l’adolescence», a-t-il dit à l’Agence QMI.

L’interprète d’On va s’aimer encore aborde également dans ce documentaire toute la question du territoire, de la vie de tournée et de l’éloignement; des thématiques essentielles dans la construction de son répertoire.


ART-VINCENT-VALLIERES


PHOTO FOURNIE PAR TÉLÉ-QUÉBEC

«Je suis parti jeune chanteur de chez nous; 18-19-20 ans. J’avais rapidement les bleus. Ça m’a pris des années à apprivoiser la route, à apprivoiser l’éloignement», a-t-il confié, indiquant qu’il était parvenu aujourd’hui à être «cette personne qui est bien et comme chez elle partout».

«Je pense que la route m’a beaucoup changé. Mes premières grandes virées en tournée étaient synonymes pour moi de découverte, de découverte du métier, tout en essayant de me forger une place là-dedans. Les tournées de groupe ont pris l’aspect d’un camp de vacances», a-t-il dit.

«Au fil des décennies, ç’a pris un autre sens. Ma tournée solo, 25 ans plus tard, ça me ramenait au côté vaste de notre territoire, à nos ressources, mais aussi à la fin de l’ère industrielle, la fin de l’industrie du bois dans certaines régions et de l’impact que ça a sur l’économie et le moral des troupes», a ajouté le chanteur, soulignant que ses réflexions par rapport à ces enjeux étaient en perpétuelle évolution et qu’il voyait la route comme une métaphore de la vie qu’on mène. 

Le documentaire Vallières : Au travers de la route sera diffusé ce samedi 22 mars, à 21h.



Discover more from

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Be the first to comment

Leave a Reply

Your email address will not be published.


*