Critique du film «Habiter la maison»: un drame familial imparfait mais émouvant

Une maison représente bien plus qu’un simple bien matériel pour une famille. C’est un point d’ancrage, un cocon, un lieu de rassemblement et de réconfort qui permet à ses habitants de rester soudés. La réalisatrice Renée Beaulieu s’est inspirée de cette idée pour écrire son nouveau film, le drame familial Habiter la maison.

• À lire aussi: «J’aime les projets qui me transforment»: François Papineau incarne un père aimant qui tente d’empêcher l’éclatement de sa famille dans le film Habiter la maison

On y suit donc Simon, un entrepreneur prospère (François Papineau) qui gagne (très bien) sa vie en construisant des maisons pour de jeunes familles, dans les Laurentides. Ce père aimant a passé plusieurs années de sa vie à construire la maison de ses rêves pour pouvoir y vivre avec sa conjointe, Nathalie (Nathalie Cavezzali), et leurs trois grands enfants, Andréa (Rose-Marie Perreault), Antoine (Antoine Desrochers) et Adèle (Émie Thériault).

Malheureusement, le monde de Simon s’écroulera avant qu’il puisse savourer son bonheur. Alors que leurs enfants s’apprêtent à quitter le nid familial, Nathalie lui apprend, en plein milieu d’un souper familial, qu’elle le quitte après 26 ans de vie commune. Comme si ce n’était pas assez, l’état de la mère de Simon, Colette (France Castel), qui est en perte d’autonomie, se dégrade de plus en plus.

Scènes touchantes

La scénariste et réalisatrice Renée Beaulieu (Inès, Le garagiste) a eu la bonne idée de diviser le récit d’Habiter la maison en cinq chapitres relatant chacun un moment important de l’histoire de cette famille. 

Le résultat s’avère toutefois inégal. Si certains épisodes s’avèrent très réussis – on pense notamment à ces scènes touchantes dans lesquelles Simon, affaibli par la maladie, doit lâcher prise et accepter que son fils s’occupe de lui –, d’autres tranches de vie tirent en longueur et servent moins bien le récit.

François Papineau livre une performance émouvante sous les traits d’un père protecteur qui se montre de plus en plus vulnérable en voyant sa santé décliner et sa vie éclater en morceaux. Antoine Desrochers se distingue aussi dans le rôle du fils irresponsable qui finit par trouver sa place au sein de la famille et dans l’entreprise de son père. On aurait toutefois aimé que certains personnages du film, dont celui de la mère, soient mieux développés. Dommage…

• Note: 2,5/5
• Habiter la maison, un drame de Renée Beaulieu avec François Papineau, Rose-Marie Perreault et Antoine Desrochers. À l’affiche.