
La nouvelle version du film Blanche-Neige, le classique d’animation et premier long métrage des studios Walt Disney de 1937, n’a même pas eu de traditionnelle première à Hollywood!
«Ils ont peur», a confié Martin Klebba au réputé magazine Hollywood Reporter. De qui et de quoi? «Il n’y aura même pas de grande célébration, ni rien, du premier long métrage de Disney. C’est à cause de toute cette controverse, ils ont peur de la réaction de différentes personnes», a-t-il précisé.
Photo fournie par DISNEY ENTERPRISES INC.
S’il faut en croire l’acteur qui prête sa voix à Grincheux, l’un des sept nains, «la controverse avec Rachel Zegler» a convaincu les studios de se faire discrets. Car la comédienne n’avait pas caché, en 2022, qu’elle n’avait vu Blanche-Neige et les sept nains qu’une seule fois, qu’elle n’aimait pas vraiment certains éléments de l’intrigue «qui ont vieilli» et que, côté politique, elle souhaitait à «Trump et aux électeurs de Trump de ne jamais connaître la paix.»
Les journalistes persona non grata
La première mondiale – et européenne – de Blanche-Neige s’est tenue bien discrètement le 12 mars dernier dans un château à Ségovie, en Espagne, à une heure de Madrid. Pourquoi avoir choisi ce lieu d’environ 50 000 habitants? Parce que son château, l’alcazar de Ségovie, qui date du XIIe siècle, a servi d’inspiration pour celui de la méchante reine (incarnée par Gal Gadot) dans le film. Pas ou bien peu de médias invités, pas de conférence de presse, Rachel Zegler se contentant de chanter devant l’auditoire. Et, de retour à Los Angeles, alors qu’elle traversait l’aéroport, elle s’est contentée de dire qu’elle était «heureuse» de la sortie de ce Blanche-Neige qui l’a tenue occupée pendant sept ans.
PHOTO FOURNIE PAR WALT DISNEY STUDIOS
Devant le El Capitan, le cinéma que possèdent les studios Disney sur le Hollywood Boulevard, aucun journaliste n’avait été invité à poser ses questions sur le tapis rouge le 15 mars. «Arriver à la fin de cette route est une sensation incroyable, dit Rachel Zegler dans un discours avant la projection. Quand on passe autant de temps sur quelque chose, cela prend une place importante en soi et dans son cœur. Blanche-Neige a été tout cela pour moi.»
Mais Trump n’est pas le seul élément politique à s’inviter dans ce nouveau Blanche-Neige. La reine, belle-mère de Blanche-Neige et responsable de ses malheurs, est incarnée par l’Israélienne Gal Gadot qui, comme tous les citoyens du pays, a effectué son service militaire. Aujourd’hui, en plein conflit dans les territoires palestiniens, Gal Gadot n’a fait aucun commentaire, mais l’on sait que sa vision de la situation est aux antipodes de Rachel Zegler, qui n’a jamais hésité à appeler à la paix et à cesser le massacre des civils.
PHOTO FOURNIE PAR WALT DISNEY STUDIOS
Tentant de calmer les passions, Rachel Zegler – qui s’était fait insulter sur les réseaux sociaux lorsqu’elle avait été choisie pour prêter ses traits à Blanche-Neige -, souligne, très diplomatiquement dans les pages de Vogue Mexique: «J’interprète les sentiments des gens face à ce film comme étant l’expression de leur passion pour Blanche-Neige. Et quel honneur de participer à quelque chose qui passionne autant le public. Nous n’éprouvons pas toujours les mêmes sentiments que les personnes autour de nous, et la seule chose que nous puissions faire, c’est de faire de notre mieux.»
Reste à savoir si les familles et les fans de Blanche-Neige seront au rendez-vous malgré tout. Car l’histoire a été considérablement remaniée – Blanche-Neige n’attend plus son prince charmant, notamment – et le tout ayant coûté environ 270 M$ US, il va falloir vendre pas mal de billets pour que la production soit rentable. Est-ce possible pour les studios Disney d’éviter le flop? Réponse dans quelques semaines…
PHOTO FOURNIE PAR WALT DISNEY STUDIOS
Le film Blanche-Neige, réalisé par Mark Webb, arrive dans les salles obscures de la province dès le 21 mars.
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