Critique de «Les Alto Knights»: le retour réussi de Robert De Niro à ses sources mafieuses


Robert De Niro, Barry Levinson (Rain Man) et le scénariste Nicholas Pileggi (bien connu pour Les Affranchis et Casino) s’attaquent à une histoire vraie de mafia.

Malheureusement pour lui, Robert De Niro est constamment ramené à Les Affranchis, de Martin Scorsese (parfois aussi à Taxi Driver ainsi qu’à Raging Bull). En d’autres termes, l’acteur ne peut échapper à sa propre légende. Est-ce pour cette raison que l’on cherche constamment, dans ce Les Alto Knights, des comparatifs avec Les Affranchis, que l’on scrute l’écran à la recherche de performances extraordinaires, de scènes flamboyantes et de toutes ces choses qui nous font crier au classique?

Les Alto Knights n’est rien de tout cela, mais le film demeure tout de même un excellent moment de cinéma. Le long métrage de Barry Levinson au budget de production de 45 M$ met en scène la rivalité entre Frank Costello et Vito Genovese, qui sont tous deux incarnés par Robert De Niro (vu récemment dans la série à suspense Zero Day, de Netflix, dans laquelle il incarne paresseusement un ancien président américain), des mafiosos ayant commencé leur carrière sous les ordres de Lucky Luciano en pleine prohibition.

Le film s’ouvre en 1959, lors d’une tentative d’assassinat ratée de Frank Costello, et l’histoire de l’ascension criminelle de deux hommes est ensuite racontée sous forme de flashs-back jusqu’à sa conclusion, une partie non négligeable des 123 min de la production étant consacrée au procès rocambolesque qui a accéléré la chute des mafiosos. On note également la présence de Debra Messing incarnant l’épouse de Frank Costello et celle de Kathrine Narducci pour Vito Genovese.

Contrairement à The Irishman – la tentative maladroite et bien trop longue de Martin Scorsese et Netflix pour renouer avec une épopée mafieuse dans le style du Parrain –, Robert De Niro n’est pas rajeuni par ordinateur, Barry Levinson ayant préféré les effets «réels» de prothèses diverses et de maquillage… ce qui fonctionne jusqu’à un certain point. Car si, physiquement, Robert De Niro incarne les deux personnages différents de manière parfaitement convaincante, c’est en Frank Costello qu’il brille particulièrement (oui, les scènes de confrontation entre les deux hommes demeurent mémorables), la légèreté du maquillage permettant au spectateur de cesser de scruter l’écran avec curiosité lors des moments où il incarne Vito Genovese.

Note: 3,5 sur 5

Les Alto Knights ravit les amateurs de films de mafia dès le 20 mars.



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