
Avec Assassin’s Creed Shadows, le studio d’Ubisoft à Québec livre le jeu «le plus ambitieux» de son histoire et s’estime bien positionné au moment où l’industrie et même le groupe français traversent une période trouble.
La fierté était palpable jeudi matin dans les locaux du studio du boulevard Charest, jour de lancement mondial pour le plus récent opus de la série à succès, le troisième à être développé et dirigé à Québec.
«Nous sommes de retour avec le projet le plus ambitieux de l’histoire du studio, mais aussi de la franchise Assassin’s Creed», a lancé Nathalie Bouchard, la directrice générale du studio.
«C’est immense, c’est un jeu qui va être dans les mains de millions de joueurs partout dans le monde», affirme Nathalie Bouchard, directrice générale d’Ubisoft Québec.
Photo Stevens LeBlanc
Pas moins de 1500 personnes dans plus de 15 studios dans le monde, dont près de 500 à Québec, ont travaillé pendant quatre ans sur ce projet, dont le budget n’a pas été dévoilé, mais qui pourrait s’élever à plusieurs centaines de millions de dollars.
Thème complexe
Le jeu, qui devait sortir en novembre avant d’être repoussé deux fois, catapulte les joueurs au cœur du Japon féodal du XVIe siècle. L’histoire s’articule autour des personnages de Naoe, une shinobi assassin originaire de la province d’Iga, et de Yasuke, un puissant et légendaire samurai.
Le monde ouvert se veut riche en détails et doté de fonctionnalités de pointe, notamment un nouveau système de météo dynamique.
«On s’entend que le japon féodal, c’est un sujet qui était complexe. C’est une des raisons pour lesquelles on a attendu aussi longtemps sur la franchise avant de s’y attaquer. Et surtout, c’est un projet que l’on voulait d’une ambition technologique extrêmement élevée», explique Marc-Alexis Côté, vice-président et producteur exécutif de la franchise.
Marc-Alexis Côté, vice-président et producteur exécutif de la marque «Assassin’s Creed», et Jonathan Dumont, directeur créatif chez Ubisoft Québec.
Photo Stevens LeBlanc
Au moment où le groupe français Ubisoft connaît une période de turbulences, avec certains titres qui n’ont pas connu la performance escomptée et des résultats financiers décevants, M. Côté tempère les affirmations selon lesquelles l’avenir de l’entreprise se jouerait avec Shadows.
«Je pense que l’avenir d’Ubisoft ne peut pas se jouer sur un seul jeu, même si on souhaite qu’il soit un succès et qu’il permette à l’entreprise de renouer avec le succès», répond-il. Il souligne que la franchise Assassin’s Creed possède à elle seule «plus de 200 millions de fans dans le monde».
Agrandissement
À Québec, le studio d’Ubisoft, qui a 20 ans cette année, n’a pas été victime de compressions importantes jusqu’à présent, comme on a pu le voir ailleurs dans l’industrie. Même qu’il est en mode agrandissement, alors qu’il passera de cinq à sept étages à l’automne dans l’édifice de Saint-Roch qu’il occupe.
«On a un projet de jeu hyper ambitieux que l’on est en train de livrer aujourd’hui. On est solide. On a prouvé effectivement qu’on a notre place dans notre écosystème, autant au niveau d’Ubisoft qu’au niveau de l’industrie», soutient Nathalie Bouchard.
Charles Benoît a agi à titre de directeur de jeu pour «Assassin’s Creed Shadows».
Photo Stevens LeBlanc
Lancé pour la première fois exclusivement sur les plateformes de nouvelle génération, Assassin’s Creed Shadows a été plutôt bien reçu par la presse spécialisée, récoltant une note «généralement favorable» de 81 sur 100 sur le site d’agrégation Metacritic.
«On a travaillé fort quatre ans de temps. Je suis fier que ce soit enfin là. On a vu aussi les reviews […] qui ont commencé à arriver et c’est généralement très, très positif. Je ne peux pas être plus content», affirme Charles Benoît, directeur de jeu pour Shadows.
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