«Assassin’s Creed»: 5 choses à savoir sur la licence phare d’Ubisoft


Créée en 2007, la saga Assassin’s Creed de l’éditeur français Ubisoft est l’une des séries de jeux vidéo les plus populaires de ces quinze dernières années et revendique plus de 230 millions de joueurs dans le monde depuis ses débuts. Présentation en cinq points: 

Voyages à travers l’Histoire

Chaque épisode d’Assassin’s Creed propose aux joueurs de plonger dans une nouvelle période marquante de l’Histoire, comme la Renaissance italienne ou la Grèce antique. Dans «Shadows», le nouvel opus qui sort jeudi, l’intrigue prend place dans le Japon féodal du XVIe siècle, une demande de longue date des fans.

Imaginé à l’origine comme une histoire annexe se déroulant dans l’univers de Prince of Persia, une autre saga phare du jeu vidéo détenue par Ubisoft, le premier Assassin’s Creed s’inspire du roman du slovène Vladimir Bartol «Alamut», publié en 1938.

On y incarne le personnage d’Altaïr («oiseau de proie» en arabe, selon l’éditeur) à la fin du XIIe siècle, à l’époque des croisades, dans un monde ouvert et interactif «rigoureusement» reconstitué.

Comment ? Par le biais d’une astuce scénaristique reposant sur une machine capable de faire voyager le protagoniste à travers l’ADN de ses ancêtres, offrant un potentiel infini d’intrigues à travers divers lieux et époques du passé.

Triomphe éclair et Grammy Awards

Succès immédiat: le premier jeu s’est vendu à plus de huit millions d’exemplaires dans le monde, entre sa sortie et 2009, date de lancement du deuxième épisode.

Depuis, la popularité n’est pas retombée: l’opus commercialisé en 2020, «Valhalla», a dépassé le cap du milliard d’euros de revenus générés, une première dans l’histoire d’Ubisoft.

Un titre record qui a aussi remporté en 2023 le premier Grammy Awards de l’histoire consacré aux jeux vidéo, récompensant la meilleure bande-son et sa compositrice américaine Stéphanie Economou pour son travail sur l’extension du jeu «L’aube du Ragnarök».

Exactitude historique et polémiques

L’épisode «Shadows» a été au cœur d’une polémique autour du personnage de Yasuke, personnage noir au service du seigneur de guerre Oda Nobunaga.

Si les historiens s’accordent sur son existence réelle, son statut de «samouraï» est lui vivement débattu, notamment sur les réseaux sociaux, au point qu’une pétition lancée au Japon a réuni plus de 100 000 signatures pour dénoncer ce statut. L’équipe du jeu a, elle, défendu sa «liberté créative».

En 2014, «Assassin’s Creed Unity», immersion dans la Révolution française, avait subi les foudres de Jean-Luc Mélenchon, leader du Parti de gauche (PG), pour qui le jeu faisait de la «propagande contre le peuple».

Pour éviter de telles polémiques et donner de la consistance à ses jeux, Ubisoft assure employer «des dizaines d’historiens, sociologues et autres chercheurs en sciences sociales qui viennent en aide aux studios en leur fournissant des ressources telles que des vidéos de formation, des articles, des images de référence et, si nécessaire, l’accès à des experts extérieurs».

BD, films et podcasts

La saga Assassin’s Creed a été adaptée en BD, ainsi qu’au cinéma en 2016, avec Michael Fassbender et Marion Cotillard au casting, illustrant la stratégie d’Ubisoft de développer sa marque pour d’autres médias.

Outre l’annonce en 2021 d’un partenariat avec Netflix pour la décliner en plusieurs séries, des projets audio et podcast ont également été lancés, comme «Échos de l’Histoire», qui retrace, au travers de récits d’historiens, les mythes et personnages présentés dans les jeux.

Courant février, l’éditeur a rappelé qu’il comptait sortir «chaque année» du contenu en lien avec l’univers du jeu, sans préciser sous quelle forme.

Jeux Olympiques et Notre-Dame

Fil rouge de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, le personnage masqué évoluant sur les toits de Paris, flamme à la main, était directement inspiré du héros de «Assassin’s Creed Unity».

«J’aime le jeu vidéo et j’aime Assassin’s Creed», a confié début mars Thomas Jolly, le directeur artistique des cérémonies des JO, dans un podcast enregistré dans les locaux d’Ubisoft.

L’artiste y place le personnage d’Arno, protagoniste du jeu, aux côtés des grandes figures romanesques françaises comme Arsène Lupin, Belphégor et Fantomas.

Après l’incendie en avril 2019 de la cathédrale Notre-Dame de Paris, l’éditeur français avait en outre rendu gratuit pendant une semaine l’accès à la version PC de «Unity», dans laquelle le bâtiment avait été minutieusement modélisé et pouvait être librement exploré.

Plusieurs millions de personnes ont profité de l’occasion pour retrouver, du moins virtuellement, le monument historique français, avant sa réouverture en décembre 2024.



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